26 mai 2023
par Marc-André Hallé
Le contrat d’un an accordé par la MRC Manicouagan à un entrepreneur des Bergeronnes pour nettoyer les boisés intermunicipaux du chablis créé par les vents violents du 23 décembre continue de faire réagir les citoyens de Pointe-Lebel.
Un groupe de douze d’entre eux s’est présenté cette semaine à la séance mensuelle de la MRC pour réclamer l’arrêt des travaux.
Car le problème pour les résidents est l’abattage des arbres sains restés debout quand 60% des arbres autour ont été renversés par les vents.
Ils assurent que ces bandes d’arbres les protège des poussières de la tourbière et de l’accumulation de neige l’hiver.
Certains citoyens du secteur de la Pointe-à-Paradis se disent même prêt à faire le travail eux-mêmes dans leur sous-bois s’ils avaient une subvention.
André Foster, Christiane L’Italien et bien d’autres ont pris la parole.
Ils souhaitent un sursis, dénoncent ce qu'ils qualifie de "coupe à blanc", craignent l'arrivée d'une certaine faune dans leur cour, soulignent que la santé mentale des résidents dépend de cette forêt et enfin, croient qu'il y a lieu de surveiller l'entrepreneur.
Tout juste avant ces interventions, le préfet Marcel Furlong s’était entretenu avec la mairesse Michelle Martin et tous deux ont préparé une proposition aux Lebellois de l’extrémité sud en vue de repousser les éclaircies forestières à la fin de l’année, le temps de discuter en comité de la méthode à privilégier pour les travaux.
Le comité d’étude sera composé de représentants de la MRC, d’élus de Pointe-Lebel et de citoyens.
Mentionnons que du reboisement est prévu à la fin des travaux de ramassage et que le bois récupéré sera vendu à la scierie Boisaco de Sacré-Coeur.
La MRC évalue présentement à cent mètres cubes par jour en moyenne les quantités amassées, mais refuse d’imposer un moratoire sur le déroulement des travaux, commencés depuis deux semaines.
