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Nouvelles
Économie

11 octobre 2023

Une industrie qui bouillonne actuellement

par Marc-André Hallé

Si l’industrie des pêches de la Côte-Nord est parmi celles qui exportent le plus massivement de produits dans le monde, celle-ci fait encore l’objet de nombreux obstacles au développement de son plein potentiel.

La Table bioalimentaire de la Côte-Nord et le projet Créneau Ressource, Science et Technologie marine, financé par Québec et découlant d’une volonté des pêcheurs de la région, sont intervenus mardi midi devant une trentaine de convives lors d’un dîner conférence de la Chambre de commerce de Manicouagan.

D’abord quelques constats : la Côte-Nord a fourni l’an dernier 20 % de la valeur des captures au Québec, soit l’équivalent de 73 millions de dollars, principalement le crabe des neiges.

L’industrie nord-côtière fournit de l’emploi à 718 pêcheurs et aide-pêcheurs qui travaillent pour 258 entreprises de capture et de transformation de la ressource.

Les usines travaillent de plus en plus avec les autochtones et suivent une éthique dans leur pratique qui les qualifient de « responsables » à l’échelle internationale.

Toutefois, certaines faiblesses viennent miner le développement accru des pêches, soit le peu de relève et le manque de services de proximité, car les chalutiers doivent transiger avec des chantiers du Bas St-Laurent pour les réparations saisonnières de leurs équipements.

D’autres enjeux sont relevés par Marilou Vanier, directrice de Créneau, qui croit que le territoire hors normes exige de travailler ensemble en dépit du fait que les pêcheurs sont très autonomes.

Selon madame Vanier, la diversification de l’économie demeure essentielle afin que les travailleurs puissent faire face aux fluctuations du marché d’une année à l’autre.

Mais ce, à condition que les Québécois connaissent davantage ce qui se transforme dans la région et aient l’opportunité d’essayer de nouveaux produits.

Cette réalité de saveurs à explorer s’observe aussi dans d’autres secteurs, comme celui des champignons, selon Martin-Pierre Tremblay, nouveau directeur de la Table bioalimentaire.

D’ailleurs, Créneau Ressource et la Table bioalimentaire invitent les intervenants à un colloque et à un forum qui se succéderont à Sept-Iles du 6 au 10 novembre sur ces questions de concertation et de mise en valeur des produits.

 

 

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