15 mai 2023
par Marc-André Hallé
Le manque d’éducatrices dans les centres de la petite enfance suscite plusieurs enjeux dans les services de garde de la Côte-Nord.
Un sondage réalisé par le Regroupement des CPE en février dernier révèle que dix pour cent des employées ont quitté la profession l’an dernier.
Il manquerait présentement 35 éducatrices dans les 18 CPE de la Côte-Nord.
Par exemple, en mars dernier le CPE La Giroflée de Forestville a dû fermer un des deux groupes d’enfants, faute de personnel.
Selon Odette Lavigne, directrice générale du Regroupement, ce chiffre reflète les besoins estimés, mais ne tient pas compte des places créées depuis, qu’il faut combler, par exemple, lorsque de nouveaux locaux ont été bâtis au CPE Magimuse à Baie-Comeau.
Le défi de rétention signifie pour madame Lavigne la valorisation de la profession, qui passe par l’amélioration des conditions de travail.
L’enjeu découle aussi de la difficulté de combler les postes à temps partiel, ce qui rend encore plus problématique l’embauche d’éducatrices provenant de l’étranger.
Le remplacement d’éducatrices entre établissements n’est pas pour autant facilité, compte tenu des distances entre les municipalités, et les CPE n’ont pas recours à du personnel d’agences privées, comme les infirmières.
Le recrutement de personnel qualifié, doté d’une formation collégiale obligatoire de trois ans, s’ajoute aux enjeux puisque le ratio de deux tiers de finissantes ainsi formées dans les CPE a rétréci en vertu des formations accélérées de plus en plus offertes depuis la pandémie.
Enfin, Odette Lavigne souligne que des familles se privent du travail de l’un des deux membres du couple, afin que la mère ou le père demeure à la maison, devant l’absence de places disponibles.
