2 mai 2024
par Marc-André Hallé
Des groupes militants socioéconomiques de la Côte-Nord considèrent insuffisante la hausse de 50 cents du salaire minimum depuis le 1 mai, pour atteindre un taux horaire de 15$75, et font valoir que certaines provinces ont déjà dépassé les 18 dollars l’heure.
Pour le coordonnateur de la Table des groupes populaires, Michel Savard, des mouvements nationaux s’organisent en vue d’établir une revendication commune car, selon lui, le 18 dollars l'heure revendiqué comme salaire minimum il y a deux ans n'est même plus à l'ordre du jour.
Monsieur Savard ajoute que ce sont trop souvent les femmes qui se retrouvent en bas de l’échelle sociale, puisqu’en 25 ans, seulement 5% d’entre elles ont pu quitter les rangs du salaire minimum.
De son côté, la présidente d’Action chômage Côte-Nord, Line Sirois, rappelle que le filet social qu’est l’assurance-emploi a été mis à mal successivement par les gouvernements conservateur et libéral.
Malgré deux projet-pilotes toujours en vigueur, plusieurs travailleurs de l’industrie saisonnière ne peuvent se qualifier au régime qui exige l’accomplissement de 700 heures de travail pour un maximum de 14 semaines de prestations.
Le président du Conseil central CSN Côte-Nord Guillaume Tremblay indique que le seuil de salaire minimum qu’il juge lui aussi indécent s’aggrave du fait d’une recrudescence d’emplois atypiques à statut précaire ou avec des horaires instables, ce qui prive les travailleurs d’un fonds de pension suffisant.
Si M. Tremblay admet que des gains salariaux ont pu être obtenus ces dernières années en conséquence de la pénurie de main-d’œuvre, d’autres phénomènes contribuent à l’épuisement professionnel, dont la surcharge de travail imposée.
